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 67. Mc 12, 38-44, XXXII Dimanche du temps ordinaire, B, Réflexion 2021

Sœurs et Frères

     Chaque fois que je prépare ma réflexion, qui a toujours pour but de vous aider à enrichir votre propre regard sur la Parole de Dieu, j’essaie de vous convaincre que cette Parole n’est pas loin de notre vie quotidienne. Et si je n’ai pas réussi à le faire la dernière fois, cette fois-ci, j’en suis sûr, je vous démontrerai que notre évangile d’aujourd’hui touche la vie d’un être humain de notre époque – sourire. Parce que cet extrait de l’évangile selon Saint Marc, évoque une réalité avec laquelle, je pense, nous serons tous d’accord : à savoir que la qualité est plus importante que la quantité.

    Dans notre scène d’évangile, nous voyons donc Jésus enseigner au Temple de Jérusalem après son entrée triomphale. Encore une fois, Il montre aux Apôtres comment ils doivent se comporter pour être vraiment les témoins de son Message, de sa Bonne Nouvelle. La foule est nombreuse et tous écoutent ses paroles. Le Christ, dans son enseignement, met en garde ses auditeurs contre les habitudes des scribes, même si, l’instant d’avant, Il a félicité l’un d’entre eux ; c’était l’évangile de dimanche dernier. Le Christ les traite très sévèrement, on pourrait dire sans pitié. Mais, qui étaient-ils ces scribes de l’époque de Jésus ? Ces hommes étaient des laïcs, des spécialistes de l’interprétation de la Loi de Moise. Ils étaient très estimés par leurs compatriotes et leur autorité était si parfaitement reconnue qu’on pourrait parler à cet égard, de leur « sacralisation ». Nous pourrions dire qu’ils se situaient, du fait de leur fonction, au-dessus des gens « ordinaires ».

    En poursuivant notre récit, nous trouvons le Christ assis en face du tronc où les gens jettent l’argent pour leurs intentions. Précisons que la salle du trésor, sur le terrain du Temple de Jérusalem, comptait treize troncs. Le treizième était destiné aux offrandes spontanées et sans intentions affichées. Donc le Christ voit beaucoup de riches mettre « de grosses sommes » tandis qu’une veuve met « deux petites pièces de monnaie », c’est-à-dire les plus petites en circulation à cette époque (gr. lepta).

    Quelqu’un pourrait dire ceci :

Pourquoi le Christ critique-t-Il si fort le comportement des scribes et 2. Pourquoi donc donne-t-Il en exemple le comportement de cette veuve face à la générosité des hommes riches ?
Je vous répondrai par quelques questions en lien avec notre époque, auxquelles vous pourrez répondre personnellement.

Pour la question 1. Est-ce que vous estimeriez des gens les politiques, les patrons, les curés, les médecins, etc. qui profitent de leur fonction et de leur statut social pour leur intérêt personnel, au détriment des autres ?

Pour la question 2. : N’estimeriez-vous pas davantage : un homme qui, par exemple, partage son argent, son temps, sans se sentir frustré en quoi que ce soit ? Ou encore quelqu’un qui abandonne son loisir préféré pour écouter une personne qui a des problèmes ? Quelqu’un qui renonce à l’achat d'un nouveau modèle de smartphone et donne cette somme aux personnes dans le besoin ?

    Et dernière question pour nous des chrétiens ; qui, d’après vous, avance dans la vie de la foi : celui qui récite chaque jour beaucoup de prières ou celui qui prend le risque de faire confiance à Dieu, en étant persuadé que Son amour est une assurance plus sûre que toutes celles que le monde nous propose ?

Voici quelques questions que je livre comme exemples à votre méditation. C’est à vous d’approfondir cet évangile.

Mais, je pense que sur une chose vous serez d’accord avec votre frère Bogdan ; notamment que la qualité est plus importante que la quantité - sourire.

Bonne méditation personnelle et Bon Dimanche à tous.