Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES du 21 au 28 avril 2024

(Historique de l'agenda)

 47. Jn 17,11b – 19, B, VII Dimanche de Pâques, Réflexion 2021

 

Sœurs et Frères

    Nous sommes déjà au VII-ème Dimanche de Pâques, situé entre l’Ascension célébrée jeudi dernier et la Pentecôte dimanche prochain (23 mai). Néanmoins nous sommes toujours avec le Christ et ses disciples pendant leur dernier repas. Nous sommes au 17-ème chapitre de l’évangile selon Saint Jean qu’on appelle « la prière sacerdotale » du Christ. Jésus sait très bien que son « heure est venue » et Il prie pour ses disciples. Ce texte se situe juste avant son arrestation (chapitre 18). Donc, avant le début de sa Passion, Jésus adresse une prière à son Père. Dans le deuxième moment de cette prière (avant Il a prié pour Lui-même) Il confie les siens à son Père : ceux qui vont continuer sa mission (« De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie » ; Jn 20, 21).
Il est vrai que cette prière du Christ n’est pas facile à comprendre, je dirai qu’elle est un peu énigmatique. Quelqu'un pourrait dire, par exemple : « il n’y a rien pour moi dans cette prière ». Et c’est vrai, Jésus ne prie pas pour la sécurité de ses proches, pour la vie de sa Maman après son départ, ni pour la bonne vie de ses cousins. Il demande quelque chose d’étrange, pour que ceux qui « n’appartiennent pas au monde » comme Lui, « soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité » comme Lui. Mais cela signifie quoi ?

     Voici le notes de la Bible TOB qui nous permettent de mieux comprendre ces mots du Christ : « Consacrer ou sanctifier un être c'est le séparer du domaine profane pour l’introduire dans la sphère de Dieu : la sanctification est l'œuvre du Père saint (17,11). — L'instrument de la sanctification des disciples, c'est la vérité de Dieu qui se manifeste dans le Verbe incarné auquel ils adhèrent par la foi »*. En pratique, dans notre vie, un calice ou une patène sont consacrés pour servir pendent la messe ; pas pour un usage domestique. On « consacre » aussi un homme pour célébrer l’Eucharistie et on ordonne un prêtre pour cela. Mais il faut souligner que : « la consécration-sanctification rend les disciples capables de la mission (voir 10,36 ; Jr 1,5 ; Si 45,4), parce qu'elle met à part, au sein du monde sans les isoler, ceux qui sont envoyés pour porter la parole (c'est l'Esprit Saint qui les rendra capables du témoignage : voir 15,26-27 ; 20,21-22) »*.
        En lisant ces notes, nous pouvons constater que consacrer (ou sanctifier selon la traduction du verbe grec « haguiazô ») un objet ou une personne, cela ne signifie pas l’isoler de la vie. En plus cela concerne toujours quelque chose ou quelqu'un. Par le baptême nous tous sommes « consacrés » pour que notre vie quotidienne contribue à fonder la Parole et l’Esprit de Dieu. C’est la raison pour laquelle, par exemple, chaque Dimanche nous laissons nous occupations pour consacrer environ une heure à nous rendre à la messe. Le sens de notre « consécration » c’est participer à la sainteté de Dieu, qui fait nous vivre.

     Par sa vie et par son Ascension Jésus nous a montré le chemin qui nous dirige vers notre Père au ciel. La Pentecôte c’est un évènement qui nous rappelle que seul le don de l’Esprit de Dieu peut nous rendre capables de vivre la sainteté de Dieu ; pas seulement pour nous-mêmes mais pour les autres.

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*Selon la référence de TOB - Traduction œcuménique de la Bible, édition Cerf 2012.