Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES du 21 au 28 avril 2024

(Historique de l'agenda)

 46. Jn 15, 9-17, VI Dimanche de Pâques, B, Réflexion 2021

Sœurs et Frères

     Notre évangile d’aujourd’hui, c’est la suite intégrale de celui de Dimanche dernier. Nous sommes toujours au chapitre 15 de l’évangile selon Saint Jean où Jésus, pendant la Cène, est présenté comme la vraie vigne.
La dernière fois, nous parlions de ce que signifie demeurer en Christ. Nous évoquions aussi les fruits de ce que cela pourrait donner. Aujourd'hui, l’auteur de notre texte nous donne d’autres pistes pour méditer encore une fois : qu'est-ce que signifie demeurer en Jésus. Il parle, entre autres, de l'amour mutuel entre nous et de la joie. Ce qui est bien, c’est de se dire que l’enracinement en Christ c’est quelque chose qui ne me concerne pas seulement moi. Nous ne sommes pas un groupe d’individu qui cherche leur propre perfection à travers leur propre relation avec le Christ. Nous sommes plutôt une communauté qui, à travers l’amour envers Dieu et autrui, rend son existence toujours plus fructueuse et plus belle. Autrement dit, demeurer en Jésus, c'est quelque chose de relationnel, c’est quelque chose à partager par l’amour; ce que nous pouvons constater aussi en lisant la deuxième lecture de ce Dimanche.
      Dans le discours du Christ nous trouvons le mot joie - « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite » (ce verset 11, André Chouraqui traduit : « Je vous dis cela pour que mon chérissement soit en vous et que votre chérissement soit plein »¹). Dans l’évangile selon Saint Jean « la joie du Christ ressuscité est partagée, dès maintenant, par les disciples qui vivent de la vie nouvelle ; cette joie doit posséder tout l’homme et atteindre ainsi une sorte de plénitude (voir Jn 17,13 ; 1 Jn 1,4 ; 2 Jn 12). Elle peut être vécue même dans la souffrance (Jn 16,20-24 ; Jn 14,28) »².
      Donc, nous pourrions dire que la joie dont parle Jésus, c’est une jauge (le mot très populaire dans ce temps pandémique - sourire) qui nous permet de vérifier : est-ce que j’ai vraiment la joie d’être un sarment planté en Christ depuis mon baptême qui est pour nous le moment de la naissance à « la vie nouvelle » ; est-ce que, peut-être, je suis seulement « un esclave » de la religion qui m’a été « imposée », des commandements et des règles à suivre ? (je ne dis pas que ce n’est pas important). 

      C'est important de se poser cette question, parce que Jésus nous compte comme ses amis, pas comme des esclaves. C’est d'autant plus important qu’une véritable relation d'amour se vit dans la joie. C'est d’autant plus important parce que ce qui touche les autres, ce n’est pas la religion où sont parfaitement respectés toutes les règles. Ce qui touche les autres, c’est la joie qui vient de la relation permanente et vivante avec Jésus. 
Jésus parle à ses disciples d’une joie parfaite, pleine et accomplie. D’où vient cette sorte de joie ? Elle vient de la confiance totale en Dieu ; c’était la façon dont le Christ vivait sa relation avec Dieu.

 

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¹ https://nachouraqui.tripod.com/id60.htm
² Selon la référence de TOB - Traduction œcuménique de la Bible, édition Cerf 2012.

P.S. Chaque jour la télé nous parle de la vaccination. Je pense qu’il est important de se faire vacciner parce que nous sommes responsables les uns des autres ! Mais en France, hélas !, elle n’accélère pas si vite pour un « jeune » curé qui à la fin du mois de juillet veut aller dans son pays natal pour voir ses parents. Donc si quelqu'un ne veut pas se faire vacciner, il pourrait offrir sa dose pour son curé à la place du bon chocolat noir, par exemple - sourire. Il n’y a pas de mal à se faire du bien – sourire.