Regroupe trois villages: GIGEAN, POUSSAN et MONTBAZIN
Père Bogdan LESKO, curé.

ANNONCES DU 28 MARS au 7 avril 2024

(Historique de l'agenda)

 44. Jn 10,11-18, IV Dimanche de Pâques, B, Réflexion 2021
Dimanche du Bon Pasteur qui est aussi le dimanche des vocations.

Christ est ressuscité ! …….. Il est vraiment ressuscité, Alléluia !

     Sœurs et Frères

Nous voici déjà au quatrième Dimanche de Pâques. Ce Dimanche s’appelle aussi le Dimanche du Bon Pasteur et traditionnellement nous prions pour les vocations. Et comme notre Paroisse, c’est la Paroisse du Bon Pasteur, donc c’est la fête pour nos trois clochers. Mais avant de nous mettre à la table festive à la maison, nous nous penchons sur la Parole de Dieu (c’est malheureusement, comme l’année dernière, pas possible de manger ensemble – manque de sourire).
     Donc, ce n’est pas par hasard que nous avons à méditer la parabole du berger en ce Dimanche du Bon Pasteur. Cette image a été facile à comprendre pour les auditeurs du Christ (contrairement à nous) parce qu’elle venait de leur culture, de leur vie quotidienne. Il y avait de nombreux troupeaux à l’époque en Israël. En plus pour les Israélites, leur Berger c’était toujours leur Dieu (voir par ex. Ps 22/23 ; Is 40, 10-11), qui guidait son peuple par l’intermédiaire de ses dirigeants (les rois, les responsables religieux, les prophètes). Cependant, ces derniers, souvent, ne remplissaient pas leur mission comme ils auraient dû le faire. En conséquence, ils ont été réprimandés par les prophètes (voir par ex. Ez 34, 1-10). Jésus d’ailleurs critique aussi souvent les autorités juives et Il leur adresse cette parabole.

     Dans notre évangile le Christ dit de Lui-même : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger ». Pourquoi Lui, qui était un rabbi itinérant, Il ose dire ces mots ? Pourtant Il n’a reçu aucune légitimité pour sa mission de la part des autorités du peuple. La réponse, nous la trouvons dans la suite de ses mots : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis …... ». Ce qui m’intrigue, c’est que ces mots grecs « donne sa vie », que littéralement nous lisons : « poser sa vie pour ; poser son âme pour » (verset 11)¹, on peut traduire aussi : « offre son être pour »². Donc il s’agit d’un « don » total et sans limite ; ce qui est encore renforcé par le mot connaître (grec ginosko), le verbe qui exprime une relation profonde et très étroite³.
Donc cet évangile n’est pas adressé seulement aux prêtres ou aux futurs prêtres. Chaque baptisé est invité à accueillir le Christ - « un seul médiateur entre Dieu et les hommes » (1 Tm 2, 5) - qui par son attitude nous a ouvert le passage vers son Père. L’attitude du Christ qui « offre son être pour » chacun de nous n’est pas loin de notre vie. C’est aussi l’attitude : d’un homme qui « pose sa vie » en prenant sa responsabilité comme un mari et un père, d’une femme qui étant enceinte « offre son être pour » la vie qu'elle porte en elle, d’un prêtre qui fait de sa vie un don libre, d’une personne baptisée qui offre avec joie son temps pour sa paroisse.

    Sœurs et Frères, nous sommes toujours dans le Temps Pascal. Si nous désirons vraiment avoir toujours notre propre part dans la résurrection de Jésus Christ, nous sommes tous invités à offrir son être, sa vie pour Dieu et autrui. De cette manière, nous pourrons nous épanouir dans notre humanité.

    Ce Dimanche c’est la fête de notre Paroisse du Bon Pasteur, donc nous pouvons nous permettre au repas de midi une gourmandise avec modération évidemment – sourire.
Smacznego à la table festive.

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¹ Selon la référence de TOB - Traduction œcuménique de la Bible, édition Cerf 2012.
² Selon la traduction d’André Chouraqui : https://nachouraqui.tripod.com/id60.htm
³ « Dans la tradition biblique, la connaissance entre personnes implique l’amour : la connaissance qui lie Jésus et les siens trouve sa source et sa plénitude dans l’amour qui lie le Fils et le Père. La mort sur la croix est l’expression suprême de cet amour (Jn 13,1 ; 15, 13). Selon la référence de TOB.