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Le savez-vous ?

A QUOI SERT UN PRÊTRE ?

L’Eglise considère que JESUS est le seul prêtre. En effet, Il s’est livré librement sur la Croix, puis est ressuscité d’entre les morts. Dès lors, Il est l’unique médiateur entre Dieu et les hommes et , en ce sens, l’unique prêtre.

Aujourd’hui, le prêtre n’est pas plus un « fonctionnaire de Dieu » qu’un simple permanent de la communauté chrétienne.

 


Même s’il agit in personna christi : le prêtre signifie visiblement le Christ, il n’est pas un autre Christ.
Etre prêtre représente une façon particulière d’être chrétien. Son ordination ne lui assure aucun privilège naturel ou spirituel, mais le désigne pour une fonction de service. Il convoque le peuple chrétien, le rassemble pour célébrer le Seigneur et l’envoyer en mission parmi les hommes. Il est signe de l’unité de la communauté. On pourrait dire que le prêtre rend possible la foi.

POURQUOI LES PRETRES CATHOLIQUES N’ONT-ILS PAS LE DROIT DE SE MARIER

Jusqu’au Moyen-Âge, certains prêtres pouvaient être mariés, dans l’Eglise d’Orient (Constantinople) comme dans celle d’Occident (Rome). Mais certains, en Occident, abusèrent de la situation, confondant biens d’Eglise et patrimoine familial, se conduisant de façon scandaleuse. Rome a estimé plus adapté de calquer le modèle du prêtre sur celui du moine, célibataire. Depuis, cette discipline et toujours en vigueur dans l’Eglise catholique latine. Certaines Eglise orientales en communion avec Rome autorisent leurs prêtres, mais pas leurs évêques, à se marier.

Jean Paul II a souhaité faire du célibat une obligation non susceptible de débat. La chasteté, vécue dans le célibat, se veut signe de l’attachement déterminant des prêtres au Christ et à l’Eglise. Leur vie se veut toute entière donnée, saisie par le Christ et le service de son Evangile.

L’affirmation selon laquelle la levée de l’obligation du célibat pour les prêtres catholiques seraient un remède à la crise des vocations ne semble pas fondée. Les causes de la crise des vocations sont plus à rechercher du côté des difficultés propres à l’exercice du ministère, notamment dans les pays occidentaux : flou dans la définition des rôles entre autres…

LES BAPTISES SONT TOUS « PRETRES »

Par son baptême, chaque chrétien est dit, selon les termes bibliques , « prêtre », « prophète » et « roi ».
C’est donc tout le peuple des baptisés qui est un peuple sacerdotal dont le Christ est la Tête.
Selon la tradition de l’Eglise, le Christ est en effet le seul prêtre de la foi chrétienne.
Depuis les premiers temps de l’Eglise jusqu’à aujourd’hui, évêques, prêtres et diacres sont les « ministres », c’est-à-dire les serviteurs, de cet unique prêtre.

POURQUOI L’EGLISE CATHOLIQUE N’ORDONNE-T-ELLE PAS DE FEMMES PRÊTRES ?

Jamais dans l’histoire aucune femme n’a été ordonnée prêtre catholique. A l’appui de ce fait, l’Eglise catholique rappelle plusieurs points, aujourd’hui en débat dans l’opinion publique.

Jésus lui-même était un homme et il n’a appelé que des hommes auprès de lui parmi les douze.

Aujourd’hui, fortement attachée à l’importance de la différence entre les sexes , célébrée par la Bible dès la Genèse et fondement du mariage, l’Eglise considère que le prêtre agit à l’autel in personna Christi (« en la personne du Christ »)… lequel était un homme.

FEMMES PRÊTRES
C’est un reproche récurrent qu’on fait à l’Eglise catholique : elle refuse que les femme soient prêtres.
C’est l’ignorance de la sacramentalité du sacerdoce ministériel qui rend ce débat confus et interminable.
Depuis l’origine, on devient prêtre (ou diacre, ou évêque) par l’imposition des mains des Apôtres puis de leurs successeurs. Ce n’est ni une prise de fonction dans une multinationale religieuse, ni une accession au pouvoir (le verbe « accéder » est dans la question initiale), ni la collation d’un honneur. C’est une consécration, don de l’Esprit à quelqu’un qui lui-même se livre à l’Esprit, et devient un autre homme : ambassadeur du Christ. Cela n’enlève rien à qui que ce soit : c’est une pure grâce, qu’il est impossible pour un(e)( croyant(e) de jalouser. Il est vrai que dans l’histoire de l’Eglise, le ministère ordonné a eu tendance à aspirer tous les autres ministères. Ce fut un grand dommage, une infidélité à l’écclésiologie des origines ; il était urgent de redéployer l’éventail des ministères, masculins et féminins, et d’intégrer de plus en plus, dans les instances de gouvernement, la voix des femmes et leur charisme.

(SOURCE FC N° 1480 du 2 juin 20006 Père Alain BANDELIER)

L’EGLISE CATHOLIQUE EST-ELLE MISOGYNE ?

Cette affirmation courante ne résiste pas aux faits. Hormis les ministères ordonnés (évêque, prêtre, diacre), toutes les fonctions dans l’Eglise catholique sont ouvertes aux femmes.
En matière de transmission de la foi, d’animation paroissiale et liturgique, sans l’apport considérable des femmes, l’Eglise de France serait réduite à sa plus simple expression. Les femmes en responsabilité y occupent une place considérable.

OU EN SONT LES VOCATIONS EN FRANCE ?

En France le nombre de prêtres a considérablement diminué. En 1970, ils étaient 50 000. En 2005, ils sont environ 22 000, ils ne seront probablement pas plus de 5 000 en 2025.
Déjà la majorité des prêtres français sont aujourd’hui très âgés. La centaine d’ordinations annuelles ne peut remplacer le millier de prêtres qui décèdent chaque année. Il s’agit donc d’une modification considérable du visage de l’Eglise catholique en France.
Certes, le prêtre restera indispensable aux communautés pour présider l’eucharistie, pardonner les péchés, animer les communautés et les garder dans l’unité. Mais cette évolution conduira naturellement à d’autres manières de vivre la foi. Déjà les diocèses ont procédé à des réorganisations, redéployant leurs paroisses, ce qui donne naissance fréquemment à des nouvelles communautés plus vivantes et rayonnantes. Les raisons de la diminution du nombre de prêtres sont de diverses natures. Certaines causes sont objectives : baisse de la pratique religieuse, disparition de la société rurale, baisse du nombre des familles nombreuses catholiques pratiquantes. Mais il faut aussi évoquer l’incertitude pesant désormais sur le statut social du prêtre, la crainte de beaucoup de jeunes de s’engager pour la vie (que ce soit dans le ministère ou dans le mariage). Enfin, il faut noter qu’en Afrique et en Asie, la hausse des vocations est constante.

CHEZ LES AUTRES CHRETIENS

Toutes les Eglises chrétiennes reconnaissent que tout chrétien, par le fait même de son baptême, reçoit la mission d’annoncer et de faire grandir le Royaume de Dieu. De même, elles confient des fonctions de service (appelées « ministères »), à certains de leurs membres.

Pour les Eglises catholiques, orthodoxes et anglicanes, ces ministères doivent être « ordonnés », c’est-à-dire conférés par un rite d’ordination.

Les prêtres orthodoxes sont mariés ou font partie d’un monastère (ils sont alors célibataires). La plupart exercent une activité professionnelle pour faire vivre leur famille. Comme dans l’Eglise catholique, il existe trois ordres principaux : évêques, prêtres, et diacre ; mais aussi deux ordres mineurs ; les sous-diacres et les lecteurs. Seuls les prêtres célibataires peuvent devenir évêques.
La liturgie a une place très importante dans le ministère des prêtres orthodoxes.

Pour les Eglises protestantes, seul compte la reconnaissance du ministre par la communauté, et sa reconnaissance par une autorité d’Eglise. Il ne s’agit pas, alors, d’un sacrement. Les futurs pasteurs reçoivent une formation de 5 années dans une faculté de théologie, qu’ils terminent par une maîtrise de théologie.

Ensuite, ils font une période de « stage » de deux ans dans une communauté auprès d’un pasteur expérimenté. Après une sorte d’examen, ils peuvent être recruté(s) par une paroisse protestante pour devenir leur pasteur. La célébration de « reconnaissance »-et non d’ordination- n’est pas sacramentelle : une imposition des mains et une prière de bénédiction suffisent.

(SOURCE HORS SERIE DU PELERIN 50 clefs pour comprendre les sacrements)

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