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Le pape Benoît XVI a demandé les soins gratuits pour les malades du sida dès son arrivée à l'aéroport de Yaoundé au Cameroun, mardi après midi. Un appel qui a reçu très peu d'écho. Il appelle les Africains à la responsabilité dans la lutte contre le sida. Les médias ont passé sous silence ce passage de sa conférence de presse dans l'avion de Rome à Yaoundé.


Mais ce que la presse a retenu, ce sont des propos prêtés au pape. Nous publions ci-dessous le texte intégral de la déclaration.
Le pape fait également allusion à l'engagement de l'Eglise auprès des malades : quelque 25 % des structures qui les accueillent sont catholiques. Il cite l'engagement de la communauté de Sant'Egidio - une allusion au projet « DREAM », sigle anglais pour « « Amélioration des ressources en médicaments pour lutter contre le Sida et la malnutrition » par exemple au Malawi - et des religieux de Saint-Camille de Lellis, ou des religieuses (les Missionnaires de la Charité par exemple).

Voici la question du journaliste et la réponse de Benoît XVI, dans son contexte.
Question - Votre Sainteté, parmi les nombreux maux qui affligent l'Afrique, il y a également en particulier celui de la diffusion du sida. La position de l'Eglise catholique sur la façon de lutter contre celui-ci est souvent considérée comme n'étant pas réaliste et efficace. Affronterez-vous ce thème au cours du voyage ?
Benoît XVI - Je dirais le contraire : je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est précisément l'Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses différentes réalités. Je pense à la Communauté de Sant'Egidio qui accomplit tant, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, aux Camilliens, à toutes les religieuses qui sont à la disposition des malades... Je dirais qu'on ne peut pas surmonter ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. Si on n'y met pas l'âme, si on n'aide pas les Africains, on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, le risque est d'augmenter le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c'est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l'un avec l'autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui souffrent. Tels sont les facteurs qui aident et qui conduisent à des progrès visibles. Je dirais donc cette double force de renouveler l'homme intérieurement, de donner une force spirituelle et humaine pour un juste comportement à l'égard de son propre corps et de celui de l'autre, et cette capacité de souffrir avec ceux qui souffrent, de rester présents dans les situations d'épreuve. Il me semble que c'est la juste réponse, et c'est ce que fait l'Eglise, offrant ainsi une contribution très grande et importante. Nous remercions tous ceux qui le font.
Déclaration du président du Burkina Faso Blaise Compaoré :
« Il y a souvent un gouffre entre ce que disent les médias et ce qui se passe sur le terrain. En Afrique, nous vivons avec le sida au quotidien. Le débat sur le préservatif, tel que vous le présentez, ne nous concerne pas. Les Français aiment la polémique, c'est leur côté gaulois ! Certains critiquent la position de l'Eglise en prétendant défendre les Africains. Soit. Mais la plupart n'ont jamais mis les pieds chez nous ! Je leur conseille de venir faire un séjour au Burkina. Chez nous, l'imam, le prêtre et le chef coutumier travaillent de concert : tous ont l'ambition d'affronter le même mal. Se focaliser sur le préservatif, c'est passer à côté du problème du sida. [...]
Beaucoup de gens ignorent le travail de l'Eglise en Afrique. En France, l'intelligentsia ne comprend pas cette proximité avec les responsables catholiques. Chez nous, l'Eglise est d'abord synonyme d'écoles et de dispensaires. Le débat sur le sida n'est pas théorique, il est pratique. L'Eglise apporte sa contribution. Si l'abstinence est un moyen de prévention, nous n'allons pas nous en priver ! [...] L'Eglise n'a pas le monopole de l'abstinence ! En tant que chef de l'Etat, j'ai pris des engagements dans ce sens depuis 2002 dans le cadre de la campagne "C'est ma vie". L'objectif était de mettre les gens devant leurs responsabilités. Parmi les engagements proposés, certains faisaient directement appel à l'abstinence : "J'ai décidé de m'abstenir de tout rapport sexuel quand mon mari (ma femme) est absent(e)", et "J'ai décidé de m'abstenir de toute relation sexuelle jusqu'au mariage ". »